Dans un article pour Le Monde Eco et Entreprise du 27 janvier 2017, Pierre-Yves Gomez se livre à une critique de l’entreprise Uber et de sa stratégie.

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Commentaire de Isabelle FENG suite à l’article :

Cher Professeur,

Vous avez évoqué la gouvernance d’Uber dans votre chronique dans le Monde daté du 27 janvier.
Si le startup américain a échoué en Chine et dans certains endroits en Europe, la cause de son sort en Chine réside, à mon avis, ailleurs que dans sa gouvernance, quand on constate comment le gouvernement local a fermé les yeux sur, et même encouragé, les pratiques illégales et frauduleuses des intervenants du secteur.
Pendant mon voyage en Chine en novembre 2015, en discutant avec les chauffeurs, j’étais stupéfaite par l’ampleur des fraudes de nombreux conducteurs Ubers à Shanghai qui cherchaient avant tout d’obtenir le versement de subventions. Honnêtement, je suis étonnée que l’entreprise californienne ait quand même pu tenir le coup pendant deux ans.
Pendant qu’Uber brulait des liquides – 2 milliards pendant deux ans — pour gagner le terrain, les acteurs locaux (Didichuxing, Dididache, etc.) ont poussé des ailes. A mesure qu’Uber s’épuisait, ceux-ci se fortifient. Ce serait un miracle pour une entreprise qui respecte des règlementations réussisse dans un pays où peu de ses concurrents ne le font.
D’ailleurs, un autre champion en économie collaborative, Airbnb, vient de lancer sa conquête du marché chinois. Nombreux compétiteurs locaux voient le jour depuis. Vu le peu de législation dans le domaine, il n’est pas sûr qu’Airbnb connaitrait un meilleur avenir là-bas…
Aujourd’hui, débute l’année du Coq selon le calendrier lunaire et j’en profite pour vous renouveler mes vœux : la santé et la quiétude.
Salutations sincères,
Isabelle FENG